Arès (Mars)
Dieu grec et romain, dieu de la guerre et de la violence
Arès, fils d'Héra, enfanté sans intervention masculine (selon l'Iliade, XV, 166), fait partie des douze grands dieux. Représenté comme un guerrier acharné, il se soucie peu de la cause qu'il défend, changeant souvent de camp sans scrupules. Il recherche le combat pour lui-même, se délectant des carnages et du sang. Il est le plus détesté des dieux de l'Olympe.
Un dieu bagarreur et puissant
Doté d'une stature colossale, il porte une armure d'airain (Iliade, V, 704), un casque scintillant avec une longue crinière (Iliade, XXII, 132), une lance (Iliade, XV, 605) et un bouclier en cuir (Iliade, V, 289). Sa force dévastatrice écrase tout sur son passage, des guerriers aux murailles (Hymne homérique, VII, 1). Il est aussi rapide que redoutable, surprenant ses ennemis avec son cri de guerre, Alalá! Alalá!
Un guerrier souvent défait
Il n'est pas le dieu de la victoire, mais de la bataille. Sa fougue imprudente lui attire souvent des revers. Il s'oppose à Athéna, la déesse de la stratégie, et cette dernière le désarme parfois pour éviter qu'il ne s'immisce dans des conflits qui ne le concernent pas (Iliade, XV, 110-142). Il perd plusieurs batailles, comme contre les Aloades, Otos et Ephialtès, qui l'emprisonnent treize mois dans un pot de bronze (Iliade, V, 385 sq.). Héraclès le terrasse également à plusieurs reprises et même lui ôte ses armes (Hésiode, Le Bouclier d'Héraclès, 359 sq.). Arès lutte jusqu'à l'épuisement et plusieurs fois, il est cru mort, mais l'Olympe le guérit, car un dieu ne peut mourir (Iliade, V, 590 sq.).
Un dieu passionné dans ses amours
Sa fougue se manifeste aussi dans ses aventures amoureuses. Aphrodite, conquise, doit cacher leur liaison illicite (Odyssée, VIII, 266-366). Selon certaines traditions, leur union donne naissance à Éros et Priape. Arès a également des relations avec de nombreuses autres déesses et mortelles, donnant naissance à de nombreux enfants (Iliade, II, 512; Apollodore, II, 5-8; Pausanias, IX, 36, 1).
Le culte d'Arès
La Thrace est la région d'origine d'Arès, et les Thraces lui rendent un culte particulier. Ce culte s'étend à Thèbes, Athènes et Sparte. Dans cette dernière, ses prêtres marchent devant les armées, signalant le début des combats à l'aide de torches. À Rome, Arès est assimilé à Mars, le dieu de la guerre, vénéré par une confrérie de prêtres appelés les Salianes, qui accomplissent des danses guerrières lors de fêtes spéciales. Mars est également considéré comme le père de Romulus, le fondateur de Rome.
Les Aloades
Ce sont les deux fils géants de Poséidon, nés de sa relation avec Iphimédie. Ces géants ont tenté d'escalader le ciel en empilant des montagnes et ont déclaré la guerre aux dieux.
Malgré la fatalité, le héros résiste
Dès sa naissance, le destin de Méléagre est lié à un tison. Sa mère, Althaia, l'éteint, et Méléagre grandit normalement. Lorsqu'il devient adulte, il tue le sanglier de Calydon et en offre la dépouille à Atalante, son amie. Cependant, sa mère, dans une rage vengeresse, rallume le tison et Méléagre meurt.
Le Rôle de Mars dans la Guerre
"Mars, ne laisse pas la destruction fondre sur notre peuple... Sois apaisé, sauvage Mars; avance à la frontière, prends position... Aide-nous, Mars, aide-nous." (Carmen Arvale, VIe siècle avant J.-C.)